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Martine ABALLÉA, La Maison d'en dessous

Au Narcissio
Du 04 novembre au 10 février 2017.

L'artiste a regardé, écouté, puis créé une histoire en s'imprégnant du lieu. Elle nous entraîne dans un monde parallèle, sous-terrain, aquatique, vers une chambre qui fut peut-être habitée, tandis qu'on entend un chant mélancolique tel celui d'une sirène qui pleure un amour impossible.


Nouveau récit fictionnel de Martine Aballéa, qui se déroule en deux temps, un vestibule et une chambre, La maison d’en dessous s’est dessinée à partir de relevés, de sensations, d’images fugitives.


L’artiste a visité Le Narcissio, un nouvel espace dédié à la création contemporaine, alors qu’il était encore vide de tout aménagement et que les travaux se terminaient. Les sons notamment, sont alors très présents, d’autant que ce lieu abrite non seulement un transformateur (celui du quartier) mais reçoit tous les tuyaux d’eau de l’immeuble qui le surplombe. Traversé par les énergies et les fluides du monde du dessus, l’artiste l’imagine aussitôt comme un espace souterrain, voire sous-marin, encore plus profondément enfoui. Le lieu lui apporte alors, outre ces vibrations antagonistes, un troisième élément permettant le point de départ de cette fiction, un point de focalisation donné par un coffre surélevé, de la taille et de la hauteur d’un lit. Aussitôt recouvert de ses attributs (un matelas, une couverture et des oreillers - dorés), il devient le symbole d’un amour, un amour impossible, suspendu dans son élan et risquant à tout moment de se détruire dans une réaction chimique explosive. Suspendu comme le chant qu'on entend et qui évoque celui d'une sirène.


A partir des éléments constitutifs du lieu, Martine Aballéa nous invite à une visite dans une architecture de décor, dans une histoire qu’elle a peu à peu construite et qu’elle nous raconte par les formes, les indices qu’elle donne :

La couleur, liquide, « bleu des mers du sud », et le doré, solide, précieux mais potentiellement électrifié ;

Un temps : celui de l’attente, du désir ;

Des sons : une chanson ancienne, intemporelle, amoureuse mais désespérée ;

Les éléments se mélangent et se recomposent avec la réalité, avec le quotidien. Chacun peut alors s’y projeter et se l’approprier pour réécrire l’histoire avec ses propres impressions et souvenirs.


"La maison d'en dessous est un lieu auquel on ne pense pas. Un jour on se rend compte que dans l'espace vital qu'on croyait connaître, il existe une porte qu'on n'avait pas remarquée, ou alors on l'avait oubliée depuis déjà longtemps.

On la découvre et une partie de sa vie reprend forme, comme une plante flétrie qui se soulève après arrosage. La sensation est curieusement agréable, comme un nouveau souvenir, comme le plaisir d'une qualité qu'on ne se connaissait pas. C'est l'histoire d'un amour impossible chantée par une sirène qui nous emmène au fond d'une chambre. Un lit doré nous invite à nous y endormir."

Martine Aballéa, octobre 2016


L’exposition de Martine Aballéa inaugure le nouvel espace d’exposition de l’association DEL’ART : le Narcissio.


Expositions, évènements, librairie, lieu de ressources et de rencontres, le Narcissio permet à DEL’ART de rendre visible l’ensemble du travail mené depuis de nombreuses années : Les Editions DEL’ART, dont le fameux guide de l’art contemporain sur la Côte d’Azur et à Monaco, les recherches menées sur l’espace public avec la réalisation de manifestations artistiques (Market Zone), le soutien aux artistes avec la production d’oeuvres et l’accompagnement professionnel.

Désormais ouvert au public, le Narcissio proposera de nombreuses rencontres, des formes originales et différentes pour aborder et questionner l’art d’aujourd’hui.



A l’occasion de l’exposition de Martine Aballéa au Narcissio, une édition originale est produite par l’association DEL’ART.




L'Etang

Tirage avec encres ultrachromes sur papier FineArt Ultrasmooth

22 x 32 cm

Edition limitée à 30 exemplaires + 1 EA, signée, numérotée.

Editions DEL’ART, Nice, 2016.

200 euros



Bonus


PAROLES DE LA CHANSON CARRICKFERGUS


I wish I was in Carrickfergus, only for nights in Ballygran

I would swim over the deepest ocean, only for nights in Ballygran

But the sea is wide and I cannot swim over neither have I the wings to fly

If I could find me a handsome boatman to ferry me over to my love and die

My childhood days bring back sad reflections of happy times I spent so long ago

My girlhood friends and my own relations have all passed on now like melting snow

But I’ll spend my days in endless roaming, soft is the grass my bed is free

Ah to be back in Carrickfergus on that long road down to the sea

And in Kilkenny it is reported there are marble stones as black as ink

With gold and silver I would support him, but I’ll sing no more now till I get a drink

I’m drunk today and I’m seldom sober, a handsome rover from town to town

Ah, but I’m sick now, my days are numbered so come all ye young men and lay me down


Photos de l'exposition :

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